We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Complete Works 03

by Bernard Parmegiani

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €7 EUR  or more

     

1.
TRACK 01 (intro) La découverte de l’ombre
2.
TRACK 02 (Part 1) I. Les portes – première contrainte I.1. La bête • Dante — Au milieu du chemin de la vie, je me trouvais dans une forêt obscure, car j’avais perdu la bonne voie. Comme celui qui, le souffle haletant, vient d’échapper à la mer, et sur le rivage se tourne vers l’eau grondante et regarde ; ainsi, mon esprit qui défaillait encore se retourna pour revoir le passage qui ne laissa jamais personne en vie. ○ Dante — Midway upon the path of life, I found myself in a dark forest, for I had wandered from the righteous path. As he who, gasping for breath, has just escaped from the sea, and once on the shore turns to look back at the rolling waters; thus my spirit, which faltered still, turned back once more to look upon the path that never yet a living person has left. I.2. Le chemin difficile • D — Et j’entrais dans le chemin difficile et sauvage. ○ D — And I entered onto the difficult and wild path. I.3. Les portes de l’enfer • Par moi l’on va dans la cité dolente Par moi l’on va dans l’éternelle douleur Par moi l’on va parmi la gent perdue La justice inspira mon sublime artisan La divine puissance m’a faite Et la sagesse et le premier amour Avant moi il ne fut rien créé Sinon d’éternel et moi je dure éternellement Vous qui entrez, laissez tout espérance. [Inscription au-dessus d’une porte] ○ Through me one goes to the dolent city Through me one goes to eternal pain Through me one goes among people lost Justice inspired my sublime Creator Divine power made me, And wisdom and primal love Before me was created nothing But eternity, and I eternal shall last Abandon all hope, ye who enter here. [Inscription above the gate] • Virgile — « Ceux qui sont ici, le Ciel les a bannis parce qu’ils ternissaient sa splendeur ; et l’Enfer les repousse, parce que les coupables tireraient quelque gloire de leur présence. Quels tourments les accablent ! Ils n’ont pas l’espérance de mourir. Le monde les a oubliés, la Miséricorde et la Justice les dédaignent… Mais ne parlons plus d’eux : regarde, et passe ! » ○ Virgil — “Those who are here Heaven banished, for they sullied His glory; nor them Hell receives, for the damned would have no glory from their presence. What torment they lament! They have no hope of death. Forgotten by the world they are, Misericord and Justice disdain them... But let us speak no more of them: look, and pass!” I.4. L’étendard humain I.5. Passage de l’Achéron • V — « Jamais âme juste ne passe par ici. » ○ V — “Never a good soul passes through here.” II. L’impouvoir – deuxième contrainte II.1. Béatrice • D — J’étais parmi ceux qui sont en suspens quand je fus appelé par une dame, douce, dont les yeux brillaient plus que l’étoile. • Béatrice — « Mon ami s’est égaré sur la plage déserte et la crainte le fait revenir sur ses pas. Sauve-le grâce à ta parole éloquente, et aide-le si bien que j’en sois consolé. Je viens d’un lieu où je désire retourner. L’Amour m’a emmené et me fait parler de la sorte. » ○ D — I was among those who are in suspense when I was called upon by a fair, saintly Lady whose eyes shone brighter than the Star. ○ Beatrice — “My friend has lost himself upon the desert way and through fear has turned back upon his path. Save him with thy speech ornate, and help him so that I may be consoled. Where I come from, I would fain return. Love brought me here and compelled me to speak.” II.2. Désir sans espérance • V — « Ceux-là ne pêchèrent pas, leur seul défaut fut de vivre avant la Parole. Aussi leur seule peine est de vivre dans le désir sans espérance. » ○ V — “These souls have sinned not, their only defect being to have lived before the Word. Their sole punishment is to live on in desire without hope.” II.3. Les châteaux • D — Nous arrivâmes aux pieds d’un noble château, environné sept fois de hautes murailles et défendu tout autour par un limpide ruisseau. Je traversai cette porte avec les Sages et nous vîmes un pré d’herbe fraîche. Là, étaient des gens au regard lents et graves, d’un aspect plein d’autorité — ils parlaient peu. ○ D — We arrived at the feet of a noble castle, seven times surrounded by lofty walls and defended all around by a clear stream. Through this portal I entered with the Sages and we beheld a meadow of fresh verdure. Here were people with eyes heavy and slow, with countenance of great authority — little they spoke. II.4. L’ouragan infernal • D — L’ouragan infernal entraîne ces esprits dans son tourbillon, et les roule, et les frappe, et les meurtrit. Deçà, delà, il les entraîne ; nul espoir de repos, ni d’une moindre douleur, ne vient les consoler. Partout où je me tourne et où je regarde, je vois des nouveaux tourments et de nouveaux tourmentés. ○ D — The infernal hurricane pulls these spirits down into its whirlpool, rolling them, striking them, bruising them. Above and below it hurls them; no hope of rest, nor of lesser pain, shall come to console them. New torments I behold, and new tormented all around, wherever I turn and look. III. Mal-mort – troisième contrainte III.1. Mal-mort • D — « Qui que tu sois, ombre ou homme de chair, aie pitié de moi ». • V — « Homme je ne suis, mais homme je fus et poète. Mais toi, pourquoi retournes-tu à une telle angoisse ? Pourquoi ne gravis-tu pas la montagne heureuse, qui est source de toute joie ? » • V — « Il te faut prendre un autre chemin ; le mieux pour toi est de me suivre, je serai ton guide et ta lumière. Je t’arracherai d’ici à travers les lieux éternels, tu verras les âmes hurler de désespoir, tu entendras leurs cris proclamer la seconde mort. » ○ D — “Whosoever you may be, shade or man of flesh, have pity on me”. ○ V — “Man I am not, but man once I was, and poet. But thou, why goest thou back to such anguish? Why climb’st thou not the joyous mountain which is the source of all joy?” ○ V — “Thee it behoves to take another road; better for thee thou follow me, I will be thy guide and thy light. I shall take thee away from here through the eternal places, where thou shalt see spirits shriek without hope, thou shalt hear them cry out for the second death.” III.2. Le messager céleste • D — Le messager céleste vint à la porte et l’ouvrit sans rencontrer d’obstacle. ○ D — The divine messenger comes to the gate and opens it without meeting any obstacle.
3.
TRACK 03 (Part 2) IV. Les monstres – quatrième contrainte IV.1. Femmes de griffe IV.2. Hommes de ronces • D — Comme un tison vert qui par un bout gémit, et siffle avec le souffle qui s’en échappe. Ainsi, de ces troncs jaillissent des paroles de sang. ○ D — As a green fire brand that by one of its ends whines and hisses with the wind that escapes, so did flow both words and blood from these branches. IV.3. Métamorphoses IV.4. Cerbères V. Les abysses – cinquième contrainte V.1. Les abysses – V — « Ils se réveilleront au son de la trompette de l’Ange, chacun d’eux regagnera sa triste tombe, reprendra sa chair et sa figure et entendra l’arrêt qui retentit dans l’éternité. » • D — « Leurs tourments croîtront-ils après la grande sentence ? » ○ V — “They shall awake at the sound of the Angel’s trumpet, each shall return to his tomb, take on again his flesh and own figure and hear the judgment that echoes throughout eternity.” ○ D — “Will their torments grow after the mighty sentencing?” • V — « Retourne à ta science, qui veut que plus une chose est parfaite, plus elle sente le bien et aussi la douleur. » ○ V — “Return unto thy science, which wills that the more perfect a thing is, the more it feels both pleasure and pain.” • D — Tout l’or qui brille sous la lune ne saurait donner le repos à ces âmes tourmentées. • V — « Mal donner, et mal garder, les a privés du monde insouciant. Ceux-ci ressusciteront du sépulcre, le point fermé ; ceux-là, le crane rasé. C’est ainsi qu’une nation domine, et qu’une autre est opprimée. » ○ D — All the gold shining under the moon could not give respite to these so tormented souls. ○ V — “Ill giving and ill keeping hath deprived them of the fair world. These from the sepulchre shall rise with fist clenched; those, with crown shaven. Thus dominates one country while another is oppressed.” V.2. Le Styx V.3. Le rêve du rêve • D — Je demeurai sans voix, comme un homme qui rêve son malheur et qui tout en rêvant espère rêver, si bien qu’il souhaite une chose qui est, comme si elle n’était pas. ○ D — I remained without voice, as a man that dreams his doom and who dreaming hopes it to be a dream, such that he craves what is, as if it were not. VI. Fond de bleu – sixième contrainte VI.1. Le phénix • D — Les grands sages ont affirmé que le Phénix meurt et renaît quand il approche de sa cinq centième année. Il ne se nourrit durant sa vie ni d’herbe, ni de grain, mais de larmes d’encens et d’amome ; et le narre et la myrrhe sont ses derniers langes. ○ D — The great sages affirm that the Phoenix dies and is reborn as it nears its five-hundredth year. It nourishes itself upon neither grass nor grain but tears of incense and amomum; and nard and myrrh are its final drapings. VI.2. Fond de bleu • D — À cette époque de la toute jeune année, où le soleil modère sous le Verseau la chaleur de sa chevelure et où déjà les nuits sont presque égales aux jours. Quand le givre copie sur la terre l’image de sa blanche sœur, mais la trempe de sa plume ne lui permet guère de durer, le villageois à qui manque le fourrage, se lève, regarde et, quand il voit que toute la campagne est blanche, se bat les flancs. Il rentre chez lui, et gémit çà et là comme un pauvre diable qui ne sait que faire, puis il revient dehors et reprend espoir, en voyant qu’en peu de temps la terre a changé d’aspect ; il prend sa houlette et fait sortir ses brebis pour les mener paître. ○ D — At that time of the young year when the Sun his locks beneath Aquarius softens, and the nights are almost equal to the days; when the frost copies onto the earth the image of her white sister, but her plume’s stiffness allows her not to last, the villager whose forage fails him rises, looks, and when he sees the land all white, beats his flank. He returns home, laments hither and thither like a poor devil unknowing what to do, then goes back outside and sees hope return with the earth’s countenance changed in so little time; he takes up his crook, takes out the sheep and leads them to pasture. • D — « J’ai déjà vu des cavaliers se mettre en marche et commencer le combat, et défiler, et quelquefois se sauver par la fuite. J’ai vu des coureurs, et j’ai vu rôder des cavalcades, ouvrir des tournois et courir des joutes au son des trompettes et des cloches, des tambourins et des signaux de forteresse, des instruments étrangers et des nôtres… mais jamais je n’ai vu cavalier ni fantassin, ni vaisseau guidé par les étoiles s’avancer au son d’une si étrange cornemuse. » • D [à l’attention de l’auditeur] — « Ô toi qui ne fait que passer, tu va assister à un jeu inouï. » ○ D — “I have before seen horsemen begin their march and strike up combat, and parade, and sometimes save themselves by retreat. I have seen couriers, and cavalcades roam, opening tournaments and running jousts to the sound of trumpets and bells, drums and signals from the fortresses, outlandish instruments and those of ours... but never have I seen horsemen nor infantry, nor ship guided by stars move to the sound of a bagpipe so peculiar.” ○ D [to the listener] — “Oh you who merely pass, you shall witness an unheard of game.” VII. Le nœud ardent – septième contrainte VII.1. La bataille des dragons VII.2. Le nœud ardent • D — Comme lorsqu’un épais nuage assombrit le ciel ou que la nuit descend sur notre hémisphère on aperçoit à quelque distance un moulin que le vent fait tourner, ainsi je vis s’agiter les étendards du roi de l’Enfer. S’il fut aussi beau qu’il est hideux maintenant et s’il osa lever le front contre son créateur, c’est bien de lui que doit procéder toute douleur. • V — « Voici Dité, voici le lieu où il faut t’armer de courage. » • D — « À sa vue je ne mourus pas, mais je ne restais pas vivant. » ○ D — As when a thick cloud darkens the sky, or the night falls upon our hemisphere, we perceive a far-off mill turned by the wind, so did I see fluttering the banners of the king of Hell. Were he once as fair as he now is foul, and dared lift his brow against his Creator, it is well from him that must proceed all pain. ○ V — “Behold Dis, behold the place where thou must with courage arm thyself.” ○ D — “At the sight of it was I not dead, yet alive remained not.”
4.
TRACK 04 (Outro) Le crépuscule de l’aube • V — « Déjà, la nuit se lève. Il est temps de partir car nous avons tout vu. Il est là-bas un lieu éloigné de Belzébuth, que l’œil n’aperçoit pas, mais que le bruit d’un petit ruisseau révèle. » • D — Nous entrâmes dans ce sentier caché pour retourner au monde lumineux, de là nous sortîmes pour revoir les étoiles. ○ V — “Day rises already. It is time to leave, for we have seen all. Below is a place far from Beelzebub which is not known by the eye, but which reveals itself by the sound of a small rivulet.” ○ D — We entered into that hidden road to return to the world of light; thence we came forth to behold anew the stars.

about

ENFER
on poem ‘La Divina Commedia’ by Dante
1972 (revised in 1994)

61'20

◆ Passer l’Achéron, c’est ressentir au fond de soi la progression d’une angoisse “qui se rapproche et s’éloigne chaque fois plus grosse, chaque fois plus lourde et plus gorgée” (Artaud) par le lent mouvement de recul de l’existence. Être en enfer, c’est être contraint de vivre la tête en bas — selon une vision naïve des antipodes — et penser que l’Enfer égale l’Envers. Le monde s’y trouve inversé, on s’y enfonce tel une toupie dont la pointe est attirée vers un centre pro­fondément enfoui, là où vit “un ver infâme qui perfore le monde”.
Dans notre chair il existe de ces points, pareils à des cratères brûlants où viennent éclater de “cuisantes pensées”, de ces cauchemars que les fissures de l’incons­cient laissent échapper. C’est à ce niveau d’émergence de la boucle infinie de nos maux, de nos plaies inguérissables, que j’ai choisi de situer l’Enfer. Itinéraire inéluctable où nous sommes acculés dans des voies à sens unique par des forces contradic­toires : le châtiment étant la conséquence logique de nos erreurs, notre corps devient alors la plus étroite des prisons. C’est par une récession finale, presque matricielle, que s’achève le voyage, dans le geste ins­tinctif du plongeur qui touchant le fond, le frappe pour faire surface. L’Enfer est aussi un monde sonore que le verbe demeure impuissant à exprimer complètement. Le son perce la peau comme un trait et nous aspire par cet orifice vers un dedans où l’on retrouve le vide laiteux qui appartient au rêve.
Comme il aurait été dérisoire de vou­loir contracter l’œuvre, j’ai dû abandonner l’énoncé numérique des cercles, et j’ai choi­si sept moments intitulés contraintes afin d’en souligner ainsi le caractère de fatalité.
Enfin, craignant le pléonasme, j’ai extrait de Dante des bribes de texte que j’ai placées en rupture avec la musique afin qu’elles l’éclaboussent de leur éclat soli­taire. J’ai pris le parti de ne pas traiter musicalement la voix du comédien Michel Hermon, la laissant à vif, dénudée d’un dramatisme que revêtent en échange, cer­taines séquences sonores.
[Bernard Parmegiani]

◇ To cross Acheron is to feel, within one’s depths and by the slow movement of existence’s recoil, a sense of mounting anguish “that draws nearer and pulls back further every time, heavier and more engorged every time” (Artaud). To be in hell is to be forced to live upside down —according to a naive vision of the antipodes— and to think that the Underworld equals the Underside. The world here is inverted and we sink into it like a spinning top whose tip is attracted toward a center buried deep, where there lives “a vile worm boring into the world”.
These tips exist within our flesh like burning craters where “bitter thoughts”, those nightmares that escape through cracks in the subconscious, emerge and erupt. It is at this point in the circle where the infinite loop of our pain emerges, our irreparable wounds, that I chose to situate Hell: that inescapable route of one-way paths we are pushed through by contradictory forces, where the punishment is the logical consequence of our mistakes —and our body the narrowest of prisons. The journey ends with a final, almost grid-like collapse, like the instinctive gesture of the diver who, touching the bottom, strikes it in order to resurface. Hell is also a sonic world which words remain incapable of expressing completely. Sound pierces the skin in one fell swoop and sucks us in through this orifice toward an interior within which we find the milky void that belongs to dreams.
As it would have been absurd to try to circumscribe the work, I had to give up enumerating the circles and chose instead seven moments entitled constraints, thus underlining the aspect of inevitability.
Finally, fearing of pleonasm, I took some extracts from Dante’s text which I then placed contrary to the music so that they would splatter it with their solitary splendor. I decided not to process the actor Michel Hermon’s voice musically, leaving it raw, stripped of the drama which certain sound sequences attire themselves with instead.
[Bernard Parmegiani]


[Structure]

TRACK 01 (Intro)
La découverte de l’ombre

TRACK 02 (Part 1)
I. Les portes – première contrainte
I.1. La bête
I.2. Le chemin difficile
I.3. Les portes de l’enfer
I.4. L’étendard humain
I.5. Passage de l’Achéron

II. L’impouvoir – deuxième contrainte
II.1. Béatrice
II.2. Désir sans espérance
II.3. Les châteaux
II.4. L’ouragan infernal

III. Mal-mort – troisième contrainte
III.1. Mal-mort
III.2. Le messager céleste

TRACK 03 (Part 2)
IV. Les monstres – quatrième contrainte
IV.1. Femmes de griffe
IV.2. Hommes de ronces
IV.3. Métamorphoses
IV.4. Cerbères

V. Les abysses – cinquième contrainte
V.1. Les abysses
V.2. Le Styx
V.3. Le rêve du rêve

VI. Fond de bleu – sixième contrainte
VI.1. Le phénix
VI.2. Fond de bleu

VII. Le nœud ardent – septième contrainte
VII.1. La bataille des dragons
VII.2. Le nœud ardent

TRACK 04 (Outro)
VIII. Le crépuscule de l’aube


• Commissioned by the French Ministry of Cultural Affairs.
• Premiered on 5 February 1973 at Théâtre Récamier — Paris, Groupe de Recherches Musicales — Service de la Recherche de l’ORTF by Bernard Parmegiani.
• With the voice of Michel Hermon.

credits

released April 4, 2024

© Bernard Parmegiani
℗ Maison ONA

license

all rights reserved

tags

about

Bernard Parmegiani Paris, France

1927 – 2013

Bernard Parmegiani is a pioneer and leading light of electroacoustic music. He leaves behind him a vast and fascinating œuvre, a priceless heritage for today's generation.

His life was structured around a few mainstays: working in a studio filled with machines, lighting a pipe filled with Amsterdamer, in the company of his wife (“first ear”), and not least, a few affectionate cats.
... more

contact / help

Contact Bernard Parmegiani

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like Bernard Parmegiani, you may also like: